OTTAWA, 28 août 2014 – C’est l’heure de la rentrée pour les étudiants universitaires et collégiaux du Canada, mais pour plusieurs d’entre eux, les travaux scolaires ne seront pas la seule chose qui occupera leur temps. De nombreux étudiants devront aussi se chercher un emploi pour avoir de quoi à payer leurs frais de scolarité, leurs manuels et leurs autres dépenses.
Un récent sondage de la CIBC a révélé que 73 pour cent des étudiants ne gagnent pas assez d’argent pendant l’été pour couvrir toutes leurs dépenses de l’année scolaire. Et ceux qui trouvent un emploi pour l’année scolaire font face à un nouveau défi pour joindre les deux bouts s’ils reçoivent de l’aide financière pour étudiants, car celle-ci sera réduite s’ils gagnent plus de 100 $ par semaine.
Le profil de la population étudiante de niveau postsecondaire a changé radicalement au fil des ans. En 2011, 60 pour cent des étudiants travaillaient en moyenne 18 heures par semaine pendant l’année universitaire. Selon les politiques actuelles, cet étudiant moyen qui travaille 18 heures par semaine à 10 $ l’heure verra l’aide financière qu’il reçoit réduite de 2880 $ sur les 36 semaines de l’année scolaire, étant donné que chaque dollar qu’il gagne au-delà du seuil hebdomadaire de revenu exempté de 100 $ entraîne une réduction équivalente de son prêt.
L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) demande au gouvernement fédéral de modifier sa politique d’évaluation des besoins pour l’aide financière aux étudiants. Cette politique désuète punit injustement les étudiants qui travaillent pendant leurs études. Dans une récente enquête d’Abacus Data sur les familles d’étudiants de niveau postsecondaire, une proportion écrasante des répondants, soit 95 pour cent, ont affirmé qu’on ne devrait pas pénaliser les étudiants parce qu’ils travaillent pour payer leurs études, et que ceux qui le font devraient avoir droit à de l’aide financière s’ils en ont besoin.
« La méthode actuelle d’évaluation ne tient pas compte des dépenses requises pour vivre pendant la période de travail. Ça fausse le portrait financier des étudiants, qui reçoivent donc moins que ce dont ils ont besoin, » explique Travis Gordon, le président du conseil d’administration de l’ACAE. « Bien que le gouvernement ait récemment engagé des sommes pour éliminer les obstacles financiers à l’enseignement postsecondaire, il reste des choses à faire pour en améliorer l’accessibilité et l’abordabilité. »
L’ACAE estime qu’on doit éviter de mettre les étudiants dans une situation où l’obtention d’un stage payé ou d’un emploi dans le système coopératif peut entraîner la réduction de leur prêt étudiant. Aucun Canadien ne devrait être puni pour travailler, pour contribuer à l’économie et pour chercher à être financièrement responsable.
« Nous demandons au gouvernement fédéral de faire en sorte que le seuil de revenu exempté pendant les études soit établi de façon sensée pour éviter de punir les étudiants qui travaillent, » ajoute Gordon. « Les étudiants ont besoin d’un coup de pouce, pas d’un cadeau. » Le gouvernement fédéral a un rôle crucial à jouer dans l’élimination des obstacles à l’obtention d’un revenu pendant les études.
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À propos de l’ACAE
Fondée en 1995, l’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) est un organisme étudiant non partisan, sans but lucratif et d’envergure nationale. Elle se compose de 22 associations étudiantes représentant 280 000 étudiants de niveau postsecondaire d’un océan à l’autre. L’ACAE préconise un système canadien d’enseignement postsecondaire à la fois accessible, abordable, novateur et de qualité exceptionnelle.
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