Les étudiants sont toujours inquiets : COVID-19 et études postsecondaires

Sommaire

Le présent rapport est un résumé des recherches sur l’opinion publique qui se sont intéressées aux étudiantes et étudiants postsecondaires de partout au Canada, en mai 2020. Les résultats de cette recherche permettent de brosser un tableau général des effets de la COVID-19 sur la population étudiante, et de leur expérience à cet égard, de dégager leurs grandes préoccupations et priorités et de mieux comprendre comment se sentent les étudiantes et étudiants dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Cette recherche sur l’opinion publique a été commandée par l’Alliance canadienne des associations étudiantes et a été réalisée par Abacus Data.

Principales conclusions

La COVID-19 et les étudiantes et étudiants

  • Comme on s’y attendait, 60 % des étudiantes et étudiants affirment que le coronavirus les inquiète. Cette inquiétude varie d’une région à une autre (les étudiants du Québec et des provinces de l’Atlantique sont beaucoup moins inquiets) et dépend du sexe (les femmes sont plus inquiètes que les hommes) et du statut d’étudiant international (plus inquiets que les autres étudiants). Ceux et celles qui disent appartenir à une minorité visible sont également plus inquiets.
  • Au sujet du soutien du gouvernement fédéral offert à ce jour, 52 % des étudiantes et étudiants affirment que cette aide a été utile ou très utile; cependant, ce résultat est inférieur (de 17 points de pourcentage) à celui obtenu pour la population canadienne en général.
  • Une certaine confusion demeure quant à l’admissibilité aux prestations. Seulement 47 % des étudiants sont certains d’être admissibles à la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants. D’autres programmes gouvernementaux évoqués dans le sondage accusent des valeurs encore plus faibles sur le plan de l’admissibilité et 28 % des étudiants ne savent pas s’ils sont admissibles ou pas à ces programmes.
  • Les étudiants sont inquiets quant à l’année universitaire à venir, et 61 % rapportent que l’aide actuelle du gouvernement n’est pas suffisante pour financer leur prochaine année universitaire.
  • 85 % des répondants affirment que le gouvernement fédéral devrait en faire davantage pour soutenir les étudiantes et étudiants, et 73 % mentionnent qu’ils appuieraient un prolongement de l’aide aux étudiants internationaux.

De leur santé mentale

  • Plus de 70 % des répondantes et répondants ont rapporté avoir ressenti du stress, de l’anxiété ou de l’isolement en raison de la pandémie.
  • 82 % ont rapporté être inquiets quant à leur avenir, audelà de la pandémie.
  • Les étudiantes et étudiants se disent plus stressés à propos de leur santé, de leurs finances et de leur avenir.

Des difficultés financières

  • Les étudiantes et étudiants ont connu, connaissent et continueront de connaître des difficultés financières attribuables à la pandémie de COVID19 (au moins jusqu’à l’hiver 2021).
  • Pour les deux tiers, la COVID19 a eu une incidence sur leurs propres finances, et les finances de leurs parents et proches.  
  • Cette pression financière oblige presque la totalité des étudiantes et étudiants à réorganiser leurs finances en prévision de l’automne. Seulement 12 % n’apporteront aucun changement à cet égard; 45 % affirment qu’ils devront recourir davantage aux prêts du gouvernement.  
  • 75 % affirment que la pandémie changera leur situation d’emploi au-delà de l’année en cours.
  • 75 % affirment qu’elle aura un effet durable sur leur propre situation financière, au-delà de 2020.
  • 64 % rapportent qu’ils sont admissibles à la PCU ou à la PCUE, mais la plupart jugent que ce ne sera pas suffisant pour financer le trimestre de l’automne 2020, encore moins les sessions suivantes.

Du retour en classe

  • La pandémie pousse certains étudiants à revoir leurs plans pour l’automne; 41 % ont envisagé la possibilité de retarder ou de reporter leur trimestre d’automne, ou l’ont déjà fait.
  • 31 % ont envisagé la possibilité de passer des études à temps plein à des études à temps partiel, ou ont déjà agi en ce sens.
  • La décision de reporter leur trimestre d’automne ou de poursuivre leurs études à temps partiel s’explique par des préoccupations liées à la valeur de l’éducation à distance, à l’accès à des mesures de soutien et à l’accessibilité.

De l’apprentissage en ligne et de l’accessibilité

  • 90 % ont suivi une formation en ligne au cours du dernier trimestre. La majorité juge que l’apprentissage en ligne n’a pas la même valeur et n’offre pas les mêmes expériences d’apprentissage ou le même soutien que la formation en classe.
  • La facilité d’accès est également un problème : 43 % affirment qu’il n’est pas aussi facile de réaliser des travaux ou de faire un examen en ligne, et 30 % affirment qu’il n’est pas aussi facile d’accéder à leurs cours et de les suivre.
  • Les étudiantes et étudiants ont dégagé plusieurs préoccupations quant à la formation en ligne, notamment l’accès à des mesures d’aide, la valeur de cette formation et son accessibilité.
  • Ces préoccupations au sujet de la valeur, des mesures d’aide et de l’accessibilité sont plus marquées chez les étudiantes et étudiants qui ont déjà décidé de poursuivre leurs études à temps partiel ou de reporter leur prochaine session, ou qui envisagent de le faire (par rapport à ceux qui n’ont pris aucune décision en ce sens). Cela étant dit, il importe de souligner que les étudiantes et étudiants qui ont l’intention de reprendre leurs études normalement demeurent inquiets au sujet de ces aspects de la formation en ligne.

 

Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 1 000 étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire, du 14 mai au 23 mai 2020. Un échantillon aléatoire de participants a été invité à répondre au sondage à partir d’une série de groupes partenaires sur la plateforme d’échange Lucid. Ces partenaires sont généralement des participants en double inscription volontaire, combinés pour atténuer les biais potentiels des données provenant d’une seule source. La marge d’erreur pour un échantillon aléatoire probabiliste de même taille est de 3,1 %, 19 fois sur 20. Les données ont été pondérées en fonction des données du recensement pour veiller à ce que l’échantillon corresponde à la population d’étudiantes et étudiants postsecondaires du Canada au chapitre de l’âge, du sexe, de la langue et des régions. Les totaux n’atteignent pas toujours 100 puisque certains chiffres ont été arrondis.

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