Il y a actuellement environ 353 000 étudiants internationaux qui étudient au Canada et ces étudiants ne sont pas étrangers à l'adversité. Si vous ne pensez pas que s’installer dans un pays entièrement nouveau est un défi insuffisant, les étudiants étrangers sont également confrontés à des procédures de demande de visa peu claires et complexes, à des taux de scolarité en hausse et parfois totalement imprévisibles, à une capacité de travail limitée et aux difficultés à immigrer au Canada en permanence après l’obtention du diplôme.
Les étudiants internationaux qui ont des conjoints et des enfants veulent naturellement les amener ici pendant qu'ils terminent leurs études. Cependant, le processus pour le faire est complexe et difficile à naviguer. Cela signifie que certains étudiants internationaux sont obligés de vivre séparément de leur famille pendant la durée de leurs études. Pour aggraver les choses, le personnel de bureau international sur le campus n'est plus autorisé à donner des conseils sur l'immigration sans payer pour une certification coûteuse. Cette certification est inabordable pour de nombreuses écoles dont les étudiants internationaux doivent se débrouiller seuls.
Les frais de scolarité internationaux ont augmenté beaucoup plus rapidement que les frais de scolarité nationaux, car les établissements considèrent souvent les frais de scolarité internationaux comme une occasion de compenser la perte de financement du gouvernement. Ceci est extrêmement problématique, car les étudiants au milieu de leurs études se font dire que leurs frais de scolarité ont atteint un niveau qu'ils ne pouvaient pas financer. Les gouvernements provinciaux peuvent limiter l'augmentation des droits de scolarité, mais le gouvernement fédéral devrait faire sa part en veillant à ce que tous les établissements d'enseignement postsecondaire du pays bénéficient d'un financement adéquat.
Au Canada, les étudiants étrangers doivent souvent travailler pour payer leurs études et leurs frais de subsistance. De plus, le fait de faire un stage dans votre domaine est de plus en plus considéré comme faisant partie intégrante d'une éducation postsecondaire de grande qualité. Bien que les étudiants à temps plein aient le droit de travailler jusqu'à 20 heures par semaine avec leur visa d'études, ils ne sont pas autorisés à participer à des stages à temps plein dans un programme d'enseignement coopératif ou de stage. Pour cela, ils doivent demander un visa séparé qui prend des mois à traiter. Dans le même temps, les étudiants internationaux à temps partiel ne sont pas autorisés à travailler du tout.
Enfin, après des années de dur travail en étudiant au Canada et en s'intégrant dans la communauté, plus de la moitié des étudiants internationaux décident de rester et de travailler au pays. Malheureusement, ceci est plus facile à dire qu'à faire. Ceux qui souhaitent faire une demande de permis de travail après avoir obtenu leur diplôme ne disposent que de 90 jours pour trouver un emploi, alors qu’en moyenne, il faut environ 5 mois (environ 150 jours) pour trouver un emploi au Canada. Grâce à notre travail de plaidoyer, cependant, les étudiants internationaux qui demandent la résidence permanente après avoir obtenu leur diplôme obtiennent maintenant plus de points pour avoir étudié au Canada et ont donc plus de chances de réussir.
Le Canada se targue d'être accueillant et inclusif pour tous, et nous devrions nous assurer que tous les étudiants internationaux ressentent ce sentiment tout au long de leurs études. Cela signifie que les étudiants internationaux peuvent accéder à une éducation de qualité, travailler, amener leur famille et conserver ensuite leurs talents et leurs compétences dans notre économie.
Pour des informations plus détaillées sur l'expérience des étudiants internationaux au Canada et sur la manière de l'améliorer, lisez notre document de politique internationale sur les étudiants. Mais n'oubliez pas de signer notre pétition ci-dessous pour montrer votre soutien!