La question de la santé mentale sur les campus postsecondaires est devenue de plus en plus importante dans les médias ces derniers temps et pour une bonne raison. L'enquête menée en 2016 par la National College Health Association auprès d'étudiants canadiens de niveau postsecondaire a révélé que: 44% des étudiants interrogés ont déclaré se sentir «tellement déprimés qu'il était difficile de fonctionner»; 13% avaient sérieusement envisagé le suicide; 2,1% avaient fait une tentative de suicide et 18,4% ont déclaré avoir été «diagnostiqués ou traités par un professionnel de l'anxiété».
En plus d’avoir un effet évident sur la qualité de vie et la santé d’une personne, une santé mentale médiocre peut également avoir un impact direct sur sa capacité de réussir à l’école et sur le marché du travail. Selon l'Enquête canadienne sur l'incapacité de 2012 de Statistique Canada, «les personnes âgées de 15 à 64 ans ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient moins susceptibles (46,3%) que leurs homologues non handicapées (61,1%) d'avoir terminé leurs études postsecondaires. , les adultes qui travaillent et qui souffrent de problèmes de santé mentale ont un revenu médian inférieur à ceux qui n’en ont pas et plus de 40% déclarent ne pas être en mesure de travailler en raison de leur état de santé mentale.
Les services de soutien sur les campus postsecondaires du pays font face à une demande croissante et s'efforcent de répondre aux besoins des étudiants. Par exemple, le temps d'attente pour voir un conseiller sur le campus peut maintenant aller de 1 semaine à 3 mois et le nombre d'étudiants cherchant une adaptation universitaire en raison d'un problème de santé mentale a considérablement augmenté.
Même si les étudiants cherchent de plus en plus de l'aide pour des problèmes de santé mentale, beaucoup sont encore découragés en raison de la stigmatisation. Malheureusement, la divulgation d'informations sur la santé mentale ouvre les étudiants à une discrimination potentielle de la part des professeurs, des pairs et même des futurs employeurs potentiels. Recevoir des réactions négatives lors de la divulgation d'un problème de santé mentale ou d'une maladie, y compris du scepticisme ou de la banalisation, n'est pas rare non plus.
Parce qu'environ la moitié des étudiants de niveau postsecondaire ayant des problèmes de santé mentale connaîtront l'apparition de leur maladie pendant leurs études et qu'il est prouvé qu'une intervention précoce permet d'obtenir de meilleurs résultats à long terme, l'ACSA estime que la santé mentale des étudiants doit être traitée sur le campus.
Comment, vous demandez? L'ACSA a formulé plusieurs recommandations visant à mieux aider les étudiants aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Au niveau général, ceux-ci comprennent:
- Améliorer l'adaptation scolaire aux problèmes de santé mentale sur le campus et rendre ces aménagements plus accessibles à ceux qui en ont besoin.
- Réduire la stigmatisation et accroître la connaissance des problèmes de santé mentale et du soutien disponible; et
- Recueillir plus de données sur la santé mentale dans l'enseignement postsecondaire pour aider les décideurs à élaborer des solutions efficaces pour lutter contre la stigmatisation, réduire la discrimination et améliorer les services de soutien en santé mentale sur les campus canadiens.
Pour plus d’informations sur les problèmes rencontrés par les étudiants en matière de santé mentale et sur les solutions préconisées par la CASA, veuillez consulter le document de politique de la CASA, Éliminer les obstacles: la santé mentale et les étudiants canadiens de niveau postsecondaire.
Signez la pétition et agissez pour soutenir la santé mentale des élèves.
