OTTAWA, 4 juillet 2018 – L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) a publié une enquête aujourd’hui, révélant que même si les placements professionnels rémunérés dans le domaine d’étude des étudiants constituent la meilleure forme d’expérience possible pour aider les nouveaux diplômés à décrocher un bon emploi, près de la moitié des étudiants sont encore incapables de s’en prévaloir.
L’apprentissage par l’expérience, un terme qui renvoie au type de formation en cours d’emploi souvent offert dans le cadre de programmes d’alternance travail-études, d’apprentissage et de stages, est de plus en plus reconnu comme une composante essentielle de l’éducation postsecondaire. Ces expériences complètent la formation officielle d’un étudiant en lui permettant d’acquérir des compétences pratiques dont il aura besoin pour réussir sur le marché du travail, l’expérience souvent exigée pour occuper un emploi de premier échelon et le revenu indispensable pour poursuivre ses études.
Malgré l’importance de l’apprentissage par l’expérience, l’enquête de l’ACAE montre que 49 % des étudiants sont incapables d’obtenir un placement professionnel rémunéré, principalement parce que ces placements ne sont pas accessibles à travers leur programme d’études.
« Même si le nombre de placements professionnels rémunérés offerts aux étudiants a augmenté au fil des ans, l’ACAE juge que cela reste encore très insuffisant », affirme la directrice exécutive de l’ACAE, Manjeet Birk.
Les étudiants ont compris l’importance d’acquérir une expérience de travail ciblée.
En raison du manque de placements professionnels rémunérés offerts aux étudiants, de plus en plus optent pour une activité professionnelle non rémunérée. En fait, 57 % des étudiants actuels rapportent avoir pris part à un placement professionnel non rémunéré au cours de leurs études, par rapport à 43 % des étudiants des cycles supérieurs.
« Les placements professionnels non rémunérés sont non seulement moins bénéfiques lorsque vient le moment de se trouver un emploi après l’obtention du diplôme, mais ils contribuent également à alourdir la dette des étudiants, poursuit Mme Birk. L’ACAE juge que tous les étudiants devraient avoir accès à des placements professionnels qui complètent leur formation en classe et qu’aucun d’entre eux ne devrait être obligé de choisir entre assurer sa subsistance et acquérir une précieuse expérience de travail. »
Pour améliorer l’accès à des placements professionnels rémunérés des étudiants de niveau postsecondaire, l’ACAE demande au gouvernement fédéral :
- d’étendre la portée du programme Emplois d’été Canada afin d’offrir des possibilités de travail stimulantes à 10 000 étudiants de plus, dans tous les domaines d’études;
- de créer un nouveau programme d’emplois à temps partiel, de septembre à avril, pour les étudiants qui ne suivent pas le calendrier d’études traditionnel ou qui doivent travailler pendant leurs études;
- d’investir dans des programmes qui relient les jeunes autochtones et marginalisés aux employeurs et au marché du travail;
- d’améliorer l’accès aux stages d’apprentissage et à la formation professionnelle;
- d’améliorer l’accès à une éducation sur la carrière destinée aux jeunes;
- d’élaborer une stratégie de transition de l’école à l’emploi bien coordonnée et à forte visibilité.
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À propos de l’ACAE :
Fondée en 1995, l’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) est une organisation étudiante non partisane et sans but lucratif composée de 22 associations étudiantes qui représentent 270 000 étudiants de niveau postsecondaire d’un océan à l’autre. Grâce à son partenariat avec l’Union étudiante du Québec et ses 8 membres, qui représentent 79 000 étudiants, l’ACAE transmet d’une seule voix le message des étudiants au gouvernement fédéral. L’ACAE fait la promotion d’un système d’éducation postsecondaire accessible, abordable, innovateur et de grande qualité.
Personne-ressource :
Lindsay Boyd, agente des communications et des relations publiques
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